L'horreur de l'exécution retransmise par le menu dans la presse écrite comme audiovisuelle aurait, paraît-il, renforcé le camp des partisans de l'abolition de la peine de mort aux Etats-Unis, qui enregistrent plus de 700 exécutions capitales en 25 ans, McVeigh étant le 33e exécuté depuis le début de l'année. Si c'est le cas, tant mieux. Car à l'heure actuelle, 19 autres condamnés à mort sont détenus dans le même pénitencier fédéral que McVeigh.

L'attentat d'Oklahoma City était un acte barbare, indéfendable, inhumain. Mais l'exécution de son auteur n'atténue en rien ses conséquences ni ne prévient d'autres attentats de même nature, aussi aveugles et meurtriers. Surtout, l'horreur de cet attentat ne justifie en rien la peine de mort, même pas pour un McVeigh. Et combien d'autres, qui attendent leur exécution, sont en fait innocents, ont été condamnés de façon expéditive, voire suite à une machination comme le militant noir Mumia Abu Jamal ?