Catastrophe de l'"Érika" : Les pollueurs ne sont pas pressés de payer08/06/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/06/une-1718.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Catastrophe de l'"Érika" : Les pollueurs ne sont pas pressés de payer

Un an et demi après la catastrophe provoquée par l'Erika, les opérations de dédommagement traînent en longueur. Le fonds d'indemnisation mis en place par les groupes pétroliers, le FIPOL, avait promis de verser 1,2 milliard de francs à tous ceux qui ont été victimes de la pollution.

Pour le moment, à peine 6 % de cette somme ont effectivement été versés. Les procédures sont lentes et compliquées. Il faut cinq à six mois avant que l'on puisse ne serait-ce qu'obtenir une prise en compte de son dossier. Après cela, viennent encore les expertises et contre-expertises. Et si l'on a eu la chance de franchir ces premiers obstacles, on ne reçoit que 60 % du montant de l'indemnité.

En effet, le FIPOL prétexte qu'il faut attendre la réception de tous les dossiers (le délai pour leur dépôt a été fixé à trois ans). Il n'est pas question pour cet organisme de dépasser le plafond (qu'il s'est fixé lui-même) de 1,2 milliard de francs. Dans un an et demi environ, on fera donc de nouveau le point. S'il reste des sous, le FIPOL complétera les indemnités, sinon, ce sera à l'Etat de le faire.

Cette situation n'est pas une découverte pour le gouvernement puisque la ministre Verte de l'Environnement, Dominique Voynet, déclarait, à ce propos, que "le Fipol a pris énormément de temps pour fixer un pourcentage d'indemnisation provisoire. Depuis, il écluse au compte-gouttes quelques dossiers..."

C'était il y a six mois, en décembre 2000. Et depuis cette constatation, on en est toujours au même point.

Mais comme il n'est pas question pour ce gouvernement de contraindre réellement TotalFinaElf à payer, et vite, pour les immenses dégâts qu'il a commis, les procédures risquent de traîner encore longtemps.

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