Après deux semaines et demie de grève, les salariés de l'entreprise de restauration Avenance-Amiens ont réussi à faire reculer la direction.

Ce grand groupe, Avenance-Elior, possède entre autres Quick et Pomme de Pain, et fournit les repas à d'innombrables restaurants d'entreprises et cantines scolaires dans le pays. Avenance a vu ses bénéfices multipliés par 7 en deux ans. Or, à ces travailleurs qui fabriquent des dizaines de milliers de repas, la direction imposait des bas salaires (autour du Smic, pour ceux qui avaient un temps plein).

Sur ce point, les grévistes ont obtenu une augmentation entre 2 et 10 %, ainsi qu'une prime de 2 500 F Quant au chef mis en cause par les travailleuses, la direction a décidé de le changer d'affectation. Deux emplois précaires sont passés en CDI. Et les sanctions (lettres de licenciement et lourdes amendes pour entrave à la «liberté du travail») sont supprimées. Une victoire encourageante. Car dans cette petite entreprise d'une quarantaine de salariés, c'était la première grève en neuf ans (depuis la privatisation par le maire, Gilles de Robien).

La détermination des grévistes, le soutien moral des salariés d'autres entreprises voisines et la solidarité dans la lutte ont réussi à faire reculer une direction particulièrement arrogante.