Lever (Haubourdin - Nord) : - Les dirigeants du Parti Socialiste sont brouillés avec la vérité11/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1713.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Lever (Haubourdin - Nord) : - Les dirigeants du Parti Socialiste sont brouillés avec la vérité

Le 1er mai à Lesquin, devant les travailleurs de la Selnor dont l'entreprise est menacée de fermeture, Martine Aubry déclarait que «c'est nous qui avons trouvé un groupe repreneur» pour l'usine Lever d'Haubourdin, fermée par Unilever, «sinon il y aurait eu fermeture du site» !

Le 3 mai M. de Saintignon, bras droit de Martine Aubry à la mairie de Lille et co-vice-président du Conseil régional, reprenait ces mêmes propos en assemblée plénière.

Mais la répétition d'un mensonge n'en fait pas une vérité !

Car la société Bilore, qui a repris depuis quelques mois une partie des anciens salariés de Lever, était déjà incluse dans le plan de fermeture du site présenté au comité central de Lever France du 5 avril 2000. Et Martine Aubry avait déclaré publiquement que la direction de Lever ne l'avait pas informée au préalable de ses intentions... ce qui l'aurait, paraît-il, profondément choquée !

Les services de l'ancienne ministre ne peuvent donc pas être à l'origine du repreneur, ou alors Martine Aubry ne dit pas la vérité et aurait été au courant des intentions d'Unilever bien avant le CC annonçant la fermeture de l'usine d'Haubourdin.

Par ailleurs, Martine Aubry déclare à qui veut l'entendre que le plan social de Lever est un des meilleurs qu'elle connaisse et qu'il serait aussi le résultat de ses interventions...

Tout le monde se souvient qu'à l'époque, elle et les caciques locaux du Parti Socialiste, n'avaient pas de mots assez durs contre les travailleurs de Lever et leurs dirigeants qui «allaient faire partir le repreneur en ayant des exigences démentielles» : ils étaient des «fossoyeurs d'entreprises» !

Plutôt que de s'attribuer des satisfecit non mérités, Martine Aubry devrait utiliser ses talents, ses relations ou son poids politique pour imposer au patron de Bilore de respecter l'ensemble du plan social, notamment l'embauche de dix-neuf salariés qui en ont fait la demande et qui ne sont toujours pas repris. Certains ont des problèmes de santé, et il est inadmissible qu'ils restent sur le côté. Et il y en a trois qui ont passé les tests et entretiens sans problème mais, comme par hasard, ce sont trois des dirigeants du mouvement !

Bien évidemment, ces candidats à la reprise par Bilore comptent bien plus sur la mobilisation de leurs camarades, qui démarre, que sur le soutien de quelques responsables des partis au pouvoir, surtout ceux du Parti Socialiste.

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