Le salaire des patrons : Ça va pour eux !11/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1713.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Le salaire des patrons : Ça va pour eux !

Le quotidien financier Les Echos a publié le palmarès des patrons français... du moins de ceux qui ont bien voulu rendre public leur salaire.

Ainsi Jean-Marie Messier de Vivendi annonce un salaire annuel de 28 millions de francs ; Serge Tchuruk d'Alcatel 17,5 millions et 16,1 millions pour Daniel Bouton de la Société Générale. Alain Joly d'Air Liquide et Jean-Louis Beffa de Saint-Gobain s'offrent également plus de 1 million par mois, avec respectivement 13,4 millions et 12,5 millions de salaire annuel. Pierre Bilger d'Alstom n'avoue que 6,3 millions. Quant à Michel Bon de France Télécom, bien que son salaire ait doublé d'une année sur l'autre, il ne déclare que 2,4 millions.

Curieusement, dans cette liste, ne figurent ni le patron de Danone ni celui de Valéo. A l'heure des licenciements et des plans sociaux, sans doute ont-ils jugé préférable de rester discrets sur le sujet.

Quant aux patrons cités, seuls trois donnent le montant de leurs stock-options. Les autres seraient-ils privés de cette juteuse rallonge ? C'est douteux. Ces paquets d'actions-maison représentent souvent bien plus que le salaire officiel de ces grands patrons qui se monte déjà en moyenne à plus d'un siècle de salaire de smicard. Ainsi, Alain Joly d'Air Liquide s'attribue royalement, en plus de 1 million de francs par mois, 129 556 actions sur cinq ans. Serge Tchuruk s'offre pour sa part 500 000 actions sur l'année et Pierre Bilger 75 000.

Quant aux revenus que procurent les jetons de présence que ces messieurs empochent, puisqu'ils siègent tous dans les conseils d'administration de plusieurs autres sociétés, aucun n'en donne le montant. Comme quoi, la transparence a ses limites.

Et ce sont ces gens-là qui bloquennt les salaires de millions de travailleurs, quand ils ne les licencient pas !

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