Le «Molière» de la justice11/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1713.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Le «Molière» de la justice

On se souvient que la justice était et est toujours à la recherche de l'original de la cassette sur laquelle feu ce banquier du RPR a enregistré ses confidences, gênantes pour plus d'un politicien, en particulier pour Jacques Chirac. Cette cassette de magnétoscope a dû rappeler à quelqu'un la cassette dont Harpagon pleurait la perte, dans l'Avare de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière.

C'est ainsi que le ministère de la Justice a reçu une lettre de dénonciation disant : «Mais oui, la «cassette» a été retrouvée. Elle est chez J-B Poquelin, au 37 de la rue Richelieu, dans le 1er arrondissement de Paris.»

Parquet, procureur, juge d'instruction, policiers ont marché comme un seul homme, à la recherche de ce mystérieux J-B Poquelin. Ils ont constaté avec dépit que l'adresse indiquée correspondait... à une statue de Molière, près de la Comédie française. Ils ont alors méthodiquement interrogé les listes d'abonnés au téléphone, sans plus de succès, et informèrent le juge que l'enquête avait été négative.

Heureusement que Molière avait pris un pseudonyme, sinon sa statue se retrouvait en garde à vue au quai des Orfèvres. Encore heureux qu'elle ne soit pas tombée entre les mains de quelques généraux spécialisés dans la recherche des renseignements, qui se sont fait une sinistre réputation !

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