Afrique : Une situation sanitaire préoccupante11/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1713.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Afrique : Une situation sanitaire préoccupante

Un sommet de chefs d'Etat africains a récemment fait le point sur l'état sanitaire de leur continent, en présence de hauts responsables de l'ONU et de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine). Le moins que l'on puisse dire, c'est que la situation est catastrophique.

Selon les données les plus récentes de l'agence ONU-sida, 25,3 millions d'habitants de l'Afrique subsaharienne vivent avec le virus du sida, ce qui représente 70% des personnes affectées dans le monde. Dans certains pays comme le Botswana, c'est plus du tiers de la population adulte qui est touché par la maladie. En 2000, 2,4 millions d'Africains sont morts de maladies liées à cette infection ; et 2,2 millions d'autres étaient morts pour les mêmes raisons en 1999. Selon une étude de l'ONU, le sida pourrait provoquer un recul de 25 ans de l'espérance de vie dans les pays les plus touchés.

Mais le sida n'est pas la seule maladie qui ravage le continent africain. Ainsi, en 1999, deux millions de nouveaux cas de tuberculose ont été enregistrés en Afrique ; deux tiers des malades étant également porteurs du virus du sida.

L'Afrique reste également la principale victime du paludisme avec 300 millions de personnes atteintes dans la partie subsaharienne du continent. Et la situation ne fait qu'empirer pour les populations les plus démunies et les enfants.

Les dirigeants de ces pays, plus souvent occupés à remplir leurs comptes en banque en vidant les caisses de l'Etat qu'à se pencher sur le sort de leurs populations, ont sans aucun doute une part de responsabilité dans cette dégradation de l'état sanitaire. Mais que dire de l'attitude des grandes puissances tutellaires comme la France, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, et des trusts pharmaceutiques occidentaux ? Les premières assistent sans broncher à cette hécatombe, tandis que les seconds se désintéressent d'un marché peu solvable, réservant leurs médicaments à la petite minorité des Africains capables de se payer de coûteux traitements. Quand ils ne tentent pas, comme ils l'ont fait récemment, de faire intervenir les tribunaux pour faire condamner les Etats qui, comme l'Afrique du Sud, essayent de produire eux-mêmes des médicaments à moindre coût.

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