Le Parti Socialiste vote le travail de nuit pour les femmes04/05/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/05/une-1712.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Le Parti Socialiste vote le travail de nuit pour les femmes

Le Parlement a donc adopté définitivement la suppression de l'interdiction du travail de nuit pour les femmes, justifiée, entre autres, par "la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique", ce qui donne un peu plus encore les mains libres au patronat.

Cette interdiction datait de 1892, mais était déjà largement battue en brèche : 750 000 femmes travaillent la nuit, non seulement dans le secteur hospitalier, mais aussi dans l'hôtellerie, la restauration et le nettoyage. Jusqu'alors les patrons devaient obtenir une dérogation. Il leur suffira désormais d'un accord d'entreprise ou de branche pour contraindre les femmes à travailler la nuit.

Les députés PS ont voté pour, le PCF a voté contre, la droite reprochant au texte de ne pas aller assez loin.

Ce texte a été inclus dans une loi relative à l'égalité professionnelle entre hommes et femmes. Comme quoi les grands principes peuvent cacher des infâmies. Les femmes représentent 78 % des salariés pauvres, 85 % des emplois à temps partiel, et gagnent en moyenne 25 % de moins que les hommes. Cette inégalité-là ne trouble pas les élus.

Les études médicales montrent la nocivité du travail de nuit, pour les hommes comme pour les femmes, en terme de santé. Hormis dans les secteurs qui nécessitent une continuité du service indispensable à la collectivité (santé, transports...), le travail de nuit devrait être interdit pour les femmes comme pour les hommes.

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