Dans l'ensemble des pays de l'Union européenne, les salaires restent à peu près complètement bloqués depuis des années. Ils ont évolué, en moyenne, de +3,1 % en 1998, de +2,9 % en 1999 et de +3 % en 2000. Cette dernière différence de 0,1 % entre 1999 et 2000 inquiéterait d'ailleurs les experts de "l'Observatoire européen des relations industrielles" comme risquant... de remettre en cause la modération salariale dans certains pays !

Parmi tous les pays de l'Europe, la France se taille la dernière place, avec 1,6 % d'augmentation moyenne, y compris donc les augmentations des cadres et autres dirigeants d'entreprise salariés. C'est à peine autant que l'inflation que l'INSEE établit, pour l'année 2000, à 1,6 %. Et c'est moins encore que l'augmentation moyenne intervenue en Irlande (+ 5,5 %), au Portugal (+ 3,5 %), en Allemagne (+2 %) ou même en Italie (+ 1,9 %).

La France apparaît comme la lanterne rouge en matière de non-augmentation des salaires. Mais les travailleurs des autres pays ne sont pas beaucoup mieux lotis. En fait, c'est partout qu'il y a vraiment de quoi voir rouge.