Birmingham-Alabama : Une justice lente à poursuivre un membre du Ku Klux Klan20/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1710.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Birmingham-Alabama : Une justice lente à poursuivre un membre du Ku Klux Klan

Trente-sept ans après les faits, s'ouvre à Birmingham, en Alabama, le procès d'un membre du Ku Klux Klan accusé d'avoir dynamité une église noire, causant la mort de quatre adolescentes noires et faisant vingt-deux blessés.

En mai 1963, à Birmingham, la répression brutale de manifestations pacifiques de Noirs réclamant les droits civiques entraînèrent des émeutes dans la ville, émeutes qui devaient être l'un des coups de semonce d'un mouvement qui aboutit à l'explosion des ghettos noirs à la fins des années 1960. C'est dans ce contexte des luttes des Noirs contre la ségrégation raciale et de mobilisation de Blancs racistes qu'eut lieu en septembre 1963 l'attentat contre cette église noire. Alors que quatre suspects étaient rapidement identifiés, l'enquête fut classée sans suite en 1968, faute de " charges suffisantes " selon le FBI, mais cependant rouverte trois ans plus tard. Jusqu'à présent, un seul accusé avait été condamné à la prison à vie, un autre était mort depuis, et le procès du troisième avait été repoussé à une date ultérieure, un juge l'ayant estimé atteint de démence.

En ouvrant seulement maintenant le procès du quatrième accusé, le moins que l'on puisse dire est que la justice a pris son temps ! Si, dans la loi, la ségrégation raciale a été abolie, à la suite des luttes des Noirs dans les années soixante, dans les faits, on constate que les assassins racistes répondent bien tardivement de leurs actes, quand ils sont même inquiétés, dans ce pays où, comme le montre l'article que nous publions par ailleurs sur les événements récents de Cincinnati, police et justice sont gangrenées par le racisme.

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