SNCF : La presse contre la grève13/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1709.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : La presse contre la grève

" La galère continue ", " la pagaille ", " la reprise se fait attendre ", " le conflit à la SNCF a la cicatrisation lente " ; les titres et les phrases perfides n'ont pas manqué dans la presse pour dénoncer la grève des cheminots. À la radio et à la télévision, les interviews ne manquent pas non plus d'usagers en colère non contre la direction de la SNCF qui ne donne pas satisfaction aux grévistes (ce qui serait le plus efficace, quand même...) mais contre les cheminots.

En fait, comme chaque fois et finalement comme c'est leur rôle de presse aux ordres du gouvernement et des patrons, les grands journaux, la radio, la télévision sont contre la grève, c'est clair, c'est net. Mais encore plus contre une grève qui dure. Et plus encore contre une grève de ceux qui sont désignés comme des privilégiés parce qu'ils ont un emploi et auraient de bonnes conditions de travail et une bonne paie.

La mauvaise foi ou plutôt la volonté politique de rendre la grève impopulaire les fait mentir, au mieux par omission. La plupart des roulants gagnent entre 12 000 francs net pour les plus jeunes et 17 000 francs pour ceux en fin de carrière, chiffres dans lesquels entre environ un tiers des primes. Ceux qui conduisent les Eurostar et qui sont parmi ceux qui gagnent le plus, grâce à une prime liée au fait d'aller en Angleterre, arrivent à 21 000-22 000 francs. Mais ils ne sont jamais chez eux. Ils sont partis un jour sur deux. Pour mener cette vie-là, ils ne touchent même pas la paie de certains journalistes !

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