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Rennes : Troisième semaine de grève dans les transports urbains
Les transports urbains rennais sont gérés par une société privée, la STUR, qui appartient au groupe VIA-GTI (autrefois filiale de PARIBAS et aujourd'hui de la SNCF).
La grève a démarré le lundi 26 mars qui était aussi une journée nationale de grève pour la retraite à 55 ans. Depuis, elle a été reconduite sans interruption pour s'opposer au projet de la direction d'imposer la montée des voyageurs par l'avant.
En effet sous prétexte d'améliorer la sécurité, elle cherche à lutter contre la fraude tout en économisant sur les effectifs. Elle voudrait donc que tous les passagers passent devant le conducteur en montrant leur ticket.
La direction veut aussi dégager des postes de contrôleurs du circuit bus pour en transférer vers le métro-VAL qui doit entrer en fonction au début de l'année prochaine.
Les grévistes refusent comme ils disent de " porter deux casquettes : celle de conducteur et celle de contrôleur " ! Ils sont déterminés. Les assemblées générales quotidiennes sont bien suivies. La grève est toujours aussi forte alors qu'elle est dans sa troisième semaine.
Face à eux, il y a non seulement leur direction qui ne veut rien lâcher, mais aussi les élus de la gauche plurielle, représentés par le responsable socialiste chargé des transports pour Rennes Métropole.
Ce dernier, qui a le soutien total du maire de Rennes, Edmond Hervé, a écrit aux grévistes en dénonçant leur lutte : " Cette conception de l'action syndicale relève d'un autre âge et met en oeuvre des méthodes totalement archaïques d'une autre époque ". Il reproche à la CGT son " attitude extrémiste " et refuse " d'accepter que la manipulation et la désinformation systématiques constituent une stratégie syndicale. " Et de conclure : " J'affirme mon soutien à la direction du STUR ".
Il va donc sans dire que dans ce bras de fer avec leur patron, les travailleurs de la STUR n'ont aucune illusion à se faire sur ces élus qui montent au créneau contre eux. Face aux grévistes, ils ont choisi leur camp : celui des patrons.
Les travailleurs en lutte ne peuvent compter que sur leur détermination pour s'opposer à la nouvelle dégradation de leurs conditions de travail qu'on veut leur imposer.