LU-Château-Thierry (Aisne) : Nous ne baissons pas les bras13/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1709.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

LU-Château-Thierry (Aisne) : Nous ne baissons pas les bras

La manifestation des travailleurs de LU-Danone à Paris du vendredi 6 avril avait été ajournée par les responsables fédéraux de la CGT et transformée en une journée de lutte dans chaque usine. Il a été annoncé qu'une nouvelle date était décidée pour la manifestation centrale à Paris et fixée au jeudi 12 avril, jour où se tient un comité central d'entreprise.

En attendant, à l'usine LU de Château-Thierry, pendant la journée du 6 avril, nous avons organisé des débrayages sur chacune des équipes.

Le matin nous nous sommes regroupés face aux bureaux de la direction où nous avons fait un bon feu avec des palettes. La fumée n'étant pas assez épaisse, nous y avons ajouté quelques pneus pour être sûrs que, de ses bureaux, la direction sentirait bien notre présence.

L'après-midi, une manifestation s'est rendue jusqu'à la sous-préfecture et nous nous sommes adressés une fois de plus à la population.

Ces débrayages ont été massifs et le moral d'autant plus haut qu'en fin d'après midi, suite à un coup de téléphone de la fédération nous avons appris qu'à Vervins et Jussy, où des usines LU sont aussi touchées, les débrayages avaient bien marché.

L'équipe de nuit n'a pas été en reste et a aussi débrayé à une très large majorité.

À partir du lundi 9 avril, nous avons commencé à nous mobiliser pour organiser la manifestation du 12 avril à Paris. Mais comme nous n'avions pas encore fait de visite au centre Leclerc de la ville, nous avons décidé de nous y adresser aux consommateurs, le mardi 10 en fin d'après midi ; là nous avons pu constater que la population nous soutient et que les licenciements prévus par Danone ne passent pas dans l'opinion.

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