Licenciements - Marks et Spencer : La manifestation à Lille13/04/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/04/une-1709.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Licenciements - Marks et Spencer : La manifestation à Lille

Vendredi 6 avril à 10 heures, une trentaine des 47 salariés de Marks et Spencer à Lille se sont rassemblés devant le magasin, en même temps que se déroulait la manifestation à Paris. Plusieurs travaillent là depuis l'ouverture en 1982.

C'était aussi l'occasion de faire signer une pétition et de discuter avec les passants. Les vendeuses et les vendeurs ont pu mesurer l'indignation de beaucoup devant les licenciements massifs, du moins ceux qui sont connus grâce aux manifestations du personnel : Caddy à Willems, près de Roubaix (96 licenciements sur 154 salariés), la SELNOR à Lesquin que la direction veut fermer (700 emplois) et bien sûr Danone à Calais (250 emplois).

Quatre salariés de l'ancienne usine Lever étaient venus apporter leur soutien. L'accueil fut très chaleureux, le souvenir de la lutte contre la fermeture est encore proche. Les 300 000 F en plus des indemnités légales et les mesures d'âge obtenues par les salariés de Lever donnaient envie de ne pas se laisser faire.

Du coup, il y eut des discussions sur les luttes en cours et aussi sur l'appel au boycott des produits des entreprises qui licencient. Ce qui a permis d'encourager ceux de Marks et Spencer à prendre contact avec les salariés des autres usines en lutte sur la région, y compris les salariés de la SNCF, pour trouver des appuis et peser plus sur les patrons pour obtenir l'arrêt des licenciements ou au moins des indemnités de licenciement plus importantes pour envisager l'avenir avec moins d'angoisse.

On put aussi comparer les propos tenus par Martine Aubry aux uns et aux autres. À Lever, nous aurions dû nous satisfaire du plan initial prévu par la direction, c'est-à-dire pas grand-chose de plus que les mesures légales, et un repreneur au rabais pour la moitié du personnel. Par contre pour Marks et Spencer ils devaient " rester soudés et ne pas se contenter de la prime conventionnelle ". Ap paremment les mauvais résultats des élections municipales pour la gauche gouvernementale ont eu une influence sur son discours.

Ces discussions ne plaisaient pas du tout au responsable CFDT de la région présent. Il était plus scandalisé par le fait que Marks et Spencer n'avait pas respecté les formes pour l'annonce de la fermeture que par la fermeture elle-même. Il tenta même de dissuader les salariés de se joindre aux salariés des autres entreprises. Et il était contre leur présence à la manifestation de Calais du 21 avril, parce que c'est le Parti Communiste qui appelle.

Heureux de cette rencontre, les travailleurs présents se sont promis de se revoir.

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