Depuis le 29 mars, le travail n'a pas vraiment repris. Les grévistes ne sont pas majoritaires mais ils viennent de tous les services du secteur : des guichets de la gare de la ligne C, contrôleurs d'Austerlitz, agents de conduite des dépôts d'Austerlitz, de Brétigny, de Juvisy ; travailleurs de l'atelier d'entretien des locomotives du dépôt d'Ivry ; etc.

Au total, nous nous retrouvons à environ 90 grévistes à chaque assemblée pour faire le point. Le fait de se retrouver ensemble, toutes professions confondues, conforte le sentiment de solidarité entre les grévistes, en grande majorité des jeunes, depuis seulement deux ou trois ans à la SNCF. Ils sont d'autant plus concernés par le mouvement en cours que la direction veut leur imposer des conditions de travail de plus en plus difficiles, conditions qu'ont toujours réussi à refuser les plus anciens d'entre nous. Et malgré les divisions syndicales, cette unité dans le mouvement devrait nous permettre de réussir la grève du 5 avril et d'entraîner d'autres cheminots du secteur.