Rouleau-Guichard - Toulouse : Des patrons rouleaux... compresseurs d'effectifs30/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1707.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rouleau-Guichard - Toulouse : Des patrons rouleaux... compresseurs d'effectifs

Rouleau-Guichard, entreprise de confection dont le siège est implanté à Toulouse, fabrique des sous-vêtements pour les grandes surfaces : Carrefour, Leclerc, Casino, figurent parmi leurs plus gros clients.

Elle emploie à Toulouse, sur 4 usines, 570 personnes dont 25 CDD et autant d'intérimaires. Dirigée par les deux frères Rouleau, elle est en excellente santé financière ; cette famille se situe au troisième rang des fortunes toulousaines.

Depuis des années, les patrons délocalisent en Tunisie et en Roumanie. Là-bas, les salaires y sont très bas, les semaines de travail très longues et en Roumanie, les congés très courts ; les ouvriers devant se contenter d'une seule semaine de congés.

Ceci dit, si une part grandissante de la production est délocalisée, garder l'entreprise à Toulouse reste rentable ; le "made in France" étant un bon argument de vente.

En juillet dernier, un nouveau directeur a été nommé pour "restructurer l'entreprise". L'objectif affiché est de se débarrasser de 90 travailleurs sur le site toulousain. Cela a même fait l'objet d'un accord signé par le syndicat FO de l'entreprise.

A ce jour, il y a déjà eu 45 licenciements "économiques", licenciements qui touchent comme par hasard principalement les syndiqués CGT. Sans compter les départs "volontaires", le plus souvent consécutifs aux fortes pressions de l'encadrement.

Augmenter les profits et en plus se débarrasser des gêneurs, c'est pour les patrons faire une pierre, deux coups.

Mais leur dernier mauvais coup pourrait bien leur rester en travers de la gorge. En effet, le directeur a annoncé neuf nouveaux licenciements "économiques". Pourtant deux des travailleurs concernés occupent des postes où règne un surcroît de travail. Mais ils avaient le tort d'avoir participé à la manifestation anti-MEDEF du 25 janvier sur les retraites. Pas question de laisser passer ce nouveau sale coup. A l'appel de la CGT, des piquets mis en place le mardi 27 mars au soir lors de la prise du travail de l'équipe de nuit paralysent le site principal toulousain à Palayre.

Voilà qui pourrait enrayer la mécanique du rouleau... compresseur d'effectifs de la direction.

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