Paris Gare de Lyon : Les porteurs font grève09/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1704.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Paris Gare de Lyon : Les porteurs font grève

Depuis le 23 février, à la Gare de Lyon à Paris, les porteurs d'EFFIA sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail, de salaire et d'embauche. EFFIA est une société créée de toutes pièces par les dirigeants de la SNCF, pour sous-traiter des tâches qui sont du ressort du personnel cheminot... (aide aux handicapés, accueil, présence sur les quais en période de pointe, et bagages etc). Cela afin de faire des économies dans le domaine du personnel. Notamment la direction recourt à l'embauche en CDD renouvelables et renouvelés, en fonction de ses besoins. En Gare de Lyon, leur local n'est qu'un réduit sombre, sans fenêtre et sans sanitaires.

Preuve s'il en est qu'ils travaillent bien pour la SNCF, c'est que depuis qu'ils font grève, des "caddies-boys" d'un nouveau type ont fait leur apparition pour prendre des "parts du marché". On voit qu'ils ne sont pas du métier. Ils n'utilisent ni tracteur, ni chariot à bagages, ni diable. Ils font tout au caddie... Et ils peinent... ils peinent... Un agent de la sécurité a voulu sans doute avoir le coeur net sur ces porteurs qui travaillaient au noir, et l'un d'eux, en sortant sa carte rouge, a dû avouer qu'il était un cadre... SNCF. Il paraît même que Pepy en personne, (n°2 de la SNCF) serait venu un week-end entre deux rendez-vous porter sa part de valises. Au service du "client"mais pas plus que ça, ils détournent des trains pour les faire arriver sur les voies proches du parking des cars, ce qui leur économise un certain travail, mais oblige les mamies à traverser toute la gare dans la cohue, avec leurs valises, pour rejoindre la station des taxis.

Ce n'est pas tant le service rendu aux usagers qui préoccupe la SNCF, que la hargne et le mépris contre des travailleurs qu'elle voudrait bien confiner dans les petits boulots précaires et mal payés.

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