A Mauriac, sous-préfecture du Cantal, l'ARH, l'Agence Régionale Hospitalière, a décidé de fermer la maternité sous prétexte qu'il n'y a que 300 accouchements par an. Donc, au nom de le rentabilité, on s'apprête à supprimer un service public. Il faudrait alors aux futures mamans faire près de deux heures de trajet, en pleine montagne, pour trouver un autre établissement à Aurillac !

La population a réagi vigoureusement : grève quasi totale du personnel hospitalier ; des réunions d'information du public par un comité de soutien avec plus de 600 personnes. Une manifestation a réuni plus de mille personnes fin février pour réclamer le maintien de cette maternité.

Devant cette forte mobilisation, l'ARH a repoussé la décision définitive de quelques mois pour, selon la formule consacrée, "réétudier le dossier".

Même dans une petite ville du fond de l'Auvergne, on peut se défendre, se mobiliser et ne pas laisser l'Etat faire n'importe quoi.