Enseignement - Collège Georges-Brassens : Gare aux gorilles... socialistes...09/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1704.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Divers

Enseignement - Collège Georges-Brassens : Gare aux gorilles... socialistes...

(...) Une vingtaine de parents et d'enseignants de Georges-Brassens avaient eu l'idée de se retrouver au Zénith, proche du collège, pour le meeting électoral du candidat socialiste à la mairie de Paris, jeudi 1er mars. Sans doute naïfs, ou trop confiants, nous espérions qu'une occasion se présenterait pour lui faire part de la situation accablante des collèges du 19e, le nôtre en particulier. Nous étions loin d'imaginer que le rassemblement organisé par un dirigeant socialiste, qui se dit à l'écoute des préoccupations sociales de sa ville, nous mé nagerait un accueil d'une incroyable brutalité.

Bien que démunis de toute banderole, tracts, ou matériel "subversif", nous fûmes immédiatement repérés et avertis que notre présence n'était pas souhaitée. La fouille opérée à l'entrée nous laissa pourtant passer, et pour cause, nous ne portions rien d'hostile. Mais ensuite, un groupe de membres du service d'ordre socialiste nous fit barrage, et tandis qu'une discussion plutôt détendue s'engageait avec certains d'entre eux, un professeur était brusquement agrippé et repoussé sans ménagement vers les grilles d'enceinte par un sbire de forte carrure. Interloqué, il protestait, quelques collègues tentaient de s'interposer, bousculés à leur tour par d'imposants gabarits, contre qui aucune lutte n'était pourtant envisagée !

Le paroxysme de l'odieux, ou du grotesque, fut atteint par une jeune terreur en blouson de cuir arborant une arme à décharge électrique qu'il appliquait à deux d'entre nous. Ecoeurés, nous avons alors abandonné le site, non sans que de nombreux assistants, qui attendaient pour entrer, aient manifesté leur étonnement ou leur indignation. (...)

Est-ce ainsi que le PS veut faire passer le courant avec ses électeurs ? (...)

(Extrait d'une lettre adressée à la presse par les professeurs en grève)

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