C'est l'intérêt de tous les travailleurs de soutenir les listes Lutte Ouvrière09/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1704.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Editorial

C'est l'intérêt de tous les travailleurs de soutenir les listes Lutte Ouvrière

Le 11 mars, les électeurs sont appelés à réélire les conseils municipaux des 36 000 communes de France. Aucun parti politique, même parmi les plus grands, n'a la possibilité de présenter des listes dans toutes ces communes. A plus forte raison, Lutte Ouvrière n'a pas la force de présenter des listes partout. Malgré tout, Lutte Ouvrière présente cent vingt-neuf listes. Elle sera présente dans les quinze arrondissements les plus populaires de Paris, dans vingt-neuf communes parmi les plus ouvrières de la banlieue parisienne et dans la majorité des villes de plus de 100 000 habitants.

Bien évidemment, les candidats de Lutte Ouvrière n'ont pratiquement aucune chance de conquérir une municipalité, et se présenter sur un programme de gestion municipale serait dépourvu de sens. Mais justement aucun des grands problèmes qui touchent aujourd'hui la population laborieuse, que ce soit le chômage, la multiplication des emplois précaires ou des temps partiels imposés, les menaces contre la retraite à soixante ans, la possibilité d'accéder à des logements de qualité aux loyers accessibles, ou encore la qualité des soins hospitaliers et les remboursements de la Sécurité sociale, ne sont pas du ressort des maires.

C'est pourquoi les listes de Lutte Ouvrière mènent une campagne politique, pour dénoncer ce patronat arrogant, qui a mis à sa tête un baron issu en ligne droite de ce "Comité des forges" qui incarnait ce qu'il y avait de plus réactionnaire dans le patronat français dans les années 1930. Un patronat qui ose demander, en même temps, à étendre la préretraite avec l'aide de l'Etat et à repousser l'âge de la retraite à 65 ans, voire plus.

Elles dénonceront en même temps la droite, qui se présente cyniquement comme le porte-parole naturel de ce patronat, et qui n'a que mépris pour les travailleurs comme pour les femmes, à l'image de son leader à Paris, Séguin, qui a osé répondre "A la niche !" aux femmes qui critiquaient la manière dont il a évincé la jeune Roxane Decorte de la tête de liste du XVIIIe arrondissement.

Mais nos listes dénonceront aussi la politique de la gauche gouvernementale, qui présente comme un succès à mettre à son actif la baisse du chômage, due avant tout à la relative reprise économique, mais en oubliant de dire que cette baisse s'est accompagnée d'une augmentation considérable des emplois précaires, des temps partiels imposés, et que des millions de travailleurs doivent vivre aujourd'hui avec un revenu inférieur au Smic. Une gauche gouvernementale qui poursuit la même politique de subventions directes ou déguisées aux grandes entreprises, de cadeaux fiscaux aux plus gros revenus, qui était celle de la droite en son temps.

C'est pour permettre aux travailleurs de faire entendre leur exigence d'une autre politique que Lutte Ouvrière présente des listes dans ces élections. Mais ce n'est pas que pour cela.

Si nous avons des élus, ou au moins un nombre de voix significatif, nous nous efforcerons, dans chaque commune où nous sommes présents, avec l'aide de ceux qui nous auront soutenus, d'exiger de la nouvelle majorité municipale, quelle qu'elle soit, qu'elle tienne compte des intérêts de la population laborieuse. C'est possible, parce que le territoire d'une commune est limité, parce que les élus municipaux y vivent sous les yeux de la population, et qu'il est donc relativement facile à celle-ci de les mettre face à leurs responsabilités.

Il est plus qu'urgent que le monde du travail fasse entendre ses exigences. C'est pourquoi nous appelons tous les travailleurs qui votent dans des communes où nous présentons des listes, à voter pour Lutte Ouvrière, le seul parti qui aujourd'hui se place sur le terrain de la défense des intérêts des travailleurs, le seul qui combatte résolument tout ce que la politique de ce gouvernement a d'antisocial. Et les travailleurs qui n'habitent pas ces communes peuvent convaincre leurs amis, les membres de leur famille, de voter Lutte Ouvrière.

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