Hôpitaux : La grève des infirmières des blocs opératoires02/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1703.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux : La grève des infirmières des blocs opératoires

Depuis plus d'un mois maintenant, un mouvement de grèves et de manifestations touche les personnels infirmiers travaillant dans les salles d'opérations des hôpitaux publics. Manifestations et coups d'éclats, chahuts de ministres en campagne électorale, comme à Avignon récemment, se succèdent :

Jeudi 22 février, une rencontre a eu lieu entre le ministère de la Santé, les syndicats et associations professionnelles, et lundi 26 février c'est Kouchner qui recevait syndicats et associations.

Ce mouvement est parti des syndicats et associations d'infirmières diplômées de bloc opératoire, et des infirmières anesthésistes. Les infirmières qui travaillent dans les blocs sans avoir les mêmes diplômes sont aussi dans le mouvement. Par contre, ni les aides-soignantes, ni les brancardiers, sans parler du personnel médical, n'y participent. C'est dire que ce mouvement est d'emblée catégoriel. Les associations professionnelles insistent bien sûr sur la défense de la profession, réclament des grilles spécifiques, de nouveaux textes régissant leur profession, et insistent sur les différences minimes de salaire entre les infirmières spécialisées (anesthésistes et diplômées de bloc opératoire) et les autres infirmières "ordinaires". Les syndicats, à des degrés divers, leur emboîtent souvent le pas, même si certains ont un langage moins corporatiste.

Mais pour les infirmiers anesthésistes, les infirmières de bloc opératoire, diplômées ou pas, le vrai problème de fond qui explique le mouvement, sa durée, et son caractère majoritaire, c'est celui des salaires.

De ce point de vue, ces catégories ne font qu'exprimer un ras-le-bol qui commence à gagner un certain nombre de travailleurs, dans les hôpitaux comme ailleurs, un ras-le-bol du blocage des salaires qui dure depuis des années. C'est donc un problème général qui ne trouvera une véritable solution que dans un mouvement général, c'est-à-dire mettant en mouvement, au minimum, l'ensemble des personnels des hôpitaux.

Partager