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Dans le monde
Corée : La colère des travailleurs de daewoo
Trois syndicalistes coréens de Daewoo sont arrivés en France, vendredi 21 février. Accueillis à l'aéroport de Roissy, ils ont déclaré à la presse qu'ils venaient rechercher leur patron, en fuite depuis un an et qui se cacherait maintenant quelque part en Europe. En fait, ils veulent dénoncer les complicités dont celui-ci bénéficie, en Corée ou ailleurs, et chercher des soutiens auprès des travailleurs.
En juillet 1999, un trou dans la caisse de 80 milliards de dollars avait provoqué la faillite de Daewoo Motor, et la fuite de son président fondateur, Kim Woo-Choong. Cet argent n'avait pas été perdu pour tout le monde, notamment pour des dirigeants politiques qui, par conséquent, ne sont pas pressés de lancer un mandat d'arrêt international pour le retrouver...
General Motors se propose pour racheter Daewoo Motor, à condition de supprimer 6 684 emplois, ce qui revient à licencier un tiers des salariés. L'annonce des 1 750 premiers licenciements a déclenché la colère des travailleurs de Daewoo, qui ont occupé la plus grande des usines du groupe aux environs de Séoul. Ils en ont été délogés, mardi 20 février, par 4 000 policiers de la brigade anti-émeutes, après plusieurs jours de violents affrontements.
C'est à ce même groupe, fondé et dirigé par un aigrefin, mais présenté en France comme un modèle de réussite, qu'Alain Juppé voulait vendre Thomson Multimedia pour 1 franc symbolique...