Avec le développement des téléphones portables, France Télécom se plaint du manque de rentabilité des cabines téléphoniques. Si, dans les villes de moins de 10 000 habitants, le cahier des charges impose à la compagnie leur maintien, elle envisage ailleurs de revoir leur implantation, c'est-à-dire, en clair, la suppression de certaines, ce qui n'est pas sans conséquences pour les usagers.

Tout le monde en effet ne possède pas de téléphone portable, ni même de poste fixe. En ce qui concerne les téléphones portables, leur coût - qui vient d'ailleurs d'augmenter - et les contraintes liées aux abonnements font qu'une partie de la population, parmi les plus pauvres bien souvent, préfère utiliser les cabines. Si France Télécom en supprime un certain nombre, il faudra donc aller plus loin à la recherche d'une cabine, en espérant qu'elle soit en état de marche, et faire encore un peu plus la queue...

La privatisation des entreprises les amène à rechercher la rentabilité et, dans le cas de France Télécom, cela se fait au détriment du service public. Et cette détérioration, ce sont les plus défavorisés qui en pâtissent le plus.