Alstom : Les travailleurs de Lys-Lez-Lannoy et de LCA - La Courneuve ont occupé le siège02/03/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/03/une-1703.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom : Les travailleurs de Lys-Lez-Lannoy et de LCA - La Courneuve ont occupé le siège

Mardi 27 février, nous étions 150 salariés d'Alstom, de Lys-lez-Lannoy (dans la banlieue de Lille), de LCA et des Travaux extérieurs à La Courneuve en Seine-Saint-Denis à nous être donné rendez-vous à Levallois, au siège d'Alstom dont nous dépendons.

Rendez-vous avait été donné de bonne heure afin de bloquer le bâtiment, où nous avons pu pénétrer malgré les vigiles. Du coup, près d'un millier d'employés du siège de Levallois se sont retrouvés une nouvelle fois dehors à leur arrivée.

Le hall du bâtiment occupé et la direction s'obstinant à ne pas nous recevoir, le ton et la colère sont montés. Nous n'étions pas prêts à lâcher prise. Il faut dire qu'à Lys, plusieurs dizaines de travailleurs sont menacés d'être jetés à la rue tandis que les autres ne sont pas assurés d'un avenir durable par le repreneur, vu les précédents chez Alstom. Quant à LCA, près de 40 d'entre nous, sur les 115 personnes que compte l'établissement, pourraient se retrouver licenciés alors que la moyenne d'âge est de 50 ans. Il en va de même aux Travaux extérieurs, où une quinzaine de travailleurs sont aussi menacés.

Ce jour-là, mardi 27 février, devait se tenir au siège d'Alstom le dernier Comité central d'entreprise avant l'application du plan de licenciements. Le CCE ne s'est pas tenu et le PDG nous a reçus contraint et forcé, mais il refuse toujours de garantir qu'il n'y aura pas de licenciements.

Nous avons quitté la salle en prenant date, entre travailleurs de La Courneuve et de Lys-lez- Lannoy, pour d'autres rendez-vous ensemble face à la direction.

Durant des années, Alstom a touché des subsides de l'Etat via les commandes de la SNCF, de la RATP, d'EDF, de même qu'elle a reçu, outre des commandes, des subventions pour les chantiers navals. Elle fait des profits faramineux, elle s'en vante. Alors, le gouvernement laisse faire mais les travailleurs, eux, sont bien décidés à aller jusqu'au bout.

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