Mines de Potasse d'Alsace - Région de Mulhouse (Haut-Rhin) : Les mineurs s'adressent une nouvelle fois aux travailleurs de Peugeot23/02/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/02/une-1702.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mines de Potasse d'Alsace - Région de Mulhouse (Haut-Rhin) : Les mineurs s'adressent une nouvelle fois aux travailleurs de Peugeot

Comme tous les vendredis depuis maintenant plus d'un mois les mineurs des MPDA (Mines de Potasse d'Alsace) étaient en action le vendredi 16 février pour la défense de leur retraite.

Une partie d'entre eux, environ 200, risque avec la fermeture des mines de perdre leur droit à la retraite à 50 ans.

Comme le 26 janvier, à soixante voitures, à midi, ils ont fait une opération escargot sur l'autoroute qui traverse Mulhouse. Puis, arrivés sur la bretelle d'autoroute qui dessert une des deux portes de Peugeot, par laquelle passent deux à trois mille personnes de l'équipe d'après-midi, ils ont ralenti l'entrée de l'équipe en diffusant un tract et en prenant la parole dans une quarantaine de bus pour expliquer leur problème et souligner les intérêts communs qu'ils ont avec tous les travailleurs.

C'était donc la deuxième fois qu'ils réalisaient cette opération mais la première fois pour cette équipe. L'accueil était chaleureux, beaucoup de travailleurs de Peugeot disant que les mineurs ont bien raison et qu'il faudrait faire comme eux pour se faire respecter autant sur les retraites que sur tous les problème ouvriers. Par ailleurs, les mineurs étant restés un peu plus longtemps que la dernière fois devant l'entreprise, c'est toujours agréable d'arriver jusqu'à une heure en retard à cause d'une bonne discussion avec des ouvriers en lutte.

La production à l'usine a en effet démarré avec 15, 25 ou même 45 minutes de retard selon les endroits, et toute l'après-midi, les mineurs et les retraites étaient de toutes les conversations.

Le mardi 20 février, ce sont quatre cents mineurs qui ont cette fois fait grève toute la journée et qui sont allés chercher le directeur de la mine, lequel se serait discrètement éclipsé par une porte de secours, et qui à défaut sont allés interpeller le préfet. Mais à travers lui, le responsable est évidemment le gouvernement qui laisse les mineurs avec une retraite inférieure de 23 % aux autres régimes de retraite, ne donne une préretraite que de 60 % du revenu, jette les mineurs qui n'ont que vingt ans de mine à la rue, leur supprime leur droit à la retraite à 50 ans, et abandonne les veuves de mineurs avec seulement 3 200 F de rente mensuelle.

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