Accidents répétés dans le chauffage urbain parisien : "L'efficacité" du privé23/02/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/02/une-1702.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Accidents répétés dans le chauffage urbain parisien : "L'efficacité" du privé

Accidents répétés dans le chauffage urbain parisien

Une canalisation du réseau du chauffage urbain parisien (CPCU) a encore explosé. C'est la quatrième fois en moins d'un an : en novembre, dix ouvriers avaient été blessés et quatre étaient morts ; en juillet, un pompier avait été tué. Cette fois, il n'y a eu "que" sept blessés et des dégâts matériels dans le voisinage, des maisons ayant dû être évacuées par leurs habitants.

La CPCU est une filiale de la Lyonnaise des eaux qui se partage, notamment avec Vivendi et Bouygues, l'approvisionnement en eau, le traitement des ordures ménagères et d'autres services municipaux privatisés (éclairage public, entretien de la voirie, cantines des écoles, etc.) dans nombre de villes. Avec une autre spécialité que ce petit monde préférerait voir moins connue du public : l'arrosage des élus, précisément pour obtenir d'eux la concession de certains services municipaux. On sait que cela atteint d'ailleurs une telle échelle que, mise en cause par la justice dans plusieurs affaires de corruption, la Compagnie générale des eaux a récemment changé de nom pour tenter de le et de se faire oublier en se rebaptisant Vivendi.

Pots-de-vin aux élus, accidents tragiques en série, surexploitation du personnel employé par les patrons privés de certains services municipaux, dégradation - course à la rentabilité oblige - des services rendus aux habitants des communes concernées, factures salées pour les administrés... Il faut retirer au privé la gestion et le contrôle de ces services indispensables à la population !

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