Les salaires de la Fonction publique : La colère des fonctionnaires face aux propositions gouvernementales26/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1698.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Les salaires de la Fonction publique : La colère des fonctionnaires face aux propositions gouvernementales

Lors des négociations sur les salaires dans la Fonction publique, rompues le 17 janvier, Sapin a fait au nom du gouvernement des propositions dérisoires. Pour décembre et solde de l'année 2000, il a lâché 0,5 % d'augmentation. Et il voudrait que les 5,4 millions de salariés et 4 millions de retraités de l'Etat ou assimilés s'en contentent, alors que l'an passé l'inflation a été officiellement trois fois supérieure!

Tous les syndicats de fonctionnaires, même les plus timorés dans les revendications, ont refusé de signer cet accord et les sept fédérations (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU et UNSA) appellent à la grève pour le mardi 30 janvier. Sur la lancée, cinq d'entre elles ont également décidé de se joindre à la journée de grève sur les retraites déjà programmée pour le jeudi 25.

De son côté, Sapin menace "si le blocage persistait" de prendre "des mesures unilatérales".

Le gouvernement, qui met en avant la reprise économique et la croissance des recettes de l'Etat, sait bien que ses propositions sont dérisoires et provocantes. D'autant que cela fait des années et des années que les salaires prennent du retard, dans la Fonction publique comme dans le privé, et l'on trouve parmi les fonctionnaires, des postiers à l'Education nationale et en général au "petit personnel" de l'Etat, de très bas salaires. Un exemple, pour les agents d'entretien dans l'Education nationale (personnel ATOS), les payes, toutes primes comprises, s'échelonnent de 6 100 F à 6 600 F selon l'ancienneté. Après cela, le tandem Jospin-Sapin voudrait faire passer les fonctionnaires pour des privilégiés trop gourmands en matière de salaire!

En fait, en refusant d'améliorer le salaire des agents de l'Etat à quelques semaines des élections municipales, le gouvernement veut faire une démonstration. Comme l'a expliqué Sapin : "Il n'y a pas de clients du gouvernement de gauche, il y a des Français, tous les Français, les fonctionnaires comme les autres". Il veut surtout montrer aux patronat qu'il traite les fonctionnaires de l'Etat comme les patrons du privé agissent avec leurs salariés.

Les salariés de la Fonction publique lui ont déjà répondu en faisant de la journée d'action du 18 janvier un succès. C'est cette colère qui doit croître et s'exprimer à l'occasion des différentes journées de grève.

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