Groupe Peugeot Citroën - 3 % d’augmentation en moyenne : Le compte n’est toujours pas bon !26/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1698.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Peugeot Citroën - 3 % d’augmentation en moyenne : Le compte n’est toujours pas bon !

Dans le groupe Peugeot-Citroën, les ouvriers aux taux de base compris entre 7 000 et 10 000 francs auront une augmentation nette des salaires entre 170 et 210 F, versée à partir de février. Vraiment pas de quoi fouetter un chat mais depuis des années ces augmentations générales étaient plus faibles encore et, de plus, réparties en milieu et en fin d'année!

En brut, cette augmentation se décompose en deux parties : l'une fixe de 140 francs et l'autre de 1 %. Pour les ouvriers non-professionnels, elle intègre tout de suite et de manière uniforme les augmentations individuelles d'un montant de 0,5 %. Ce qui aboutit à désavantager un peu moins les très bas salaires (pour un taux de base brut de 8 000 francs, l'augmentation est de 200 francs alors que pour les ouvriers professionnels au taux brut de 9 000 F, ce ne sera que 170 francs). Toute une cuisine donc pour faire oublier les très bas salaires. Mais l'intégration des augmentations individuelles ne coûte rien à la direction... si ce n'est de payer plus tôt et à tous pareil!

Dans la même veine, la direction a intégré chaque mois une partie de la prime de rentrée, soit 780 francs sur les 1 780. De même pour une partie de la prime de présentéisme, ce sont là 90 francs qui sont intégrés et du coup ne sont plus liés à l'absentéisme. Les ouvriers toucheront ainsi 150 F tous les mois. Étaler la confiture pour tenter de faire illusion, c'est vraiment mesquin. Évidemment, la grande majorité des ouvriers ne sont pas dupes et ont fait leurs comptes.

Si la direction a dû changer un peu ses habitudes, les débrayages qui ont eu lieu dans plusieurs usines du groupe comme à Poissy, Sochaux, Mulhouse et Aulnay n'y sont pas étrangers. La crainte de nouveaux débrayages alors que les carnets de commandes sont pleins l'a sans doute - un peu - fait réfléchir.

Des enquêtes dans plusieurs usines ont chiffré le retard pris par les salaires à 2 000 F. Il reste donc encore à la direction 1 800 F à payer, à prendre sur les bénéfices de la vente des voitures dont la production a, pour la seule année 2000, augmenté, elle, de 12 %

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