Roissy : Nouvelle zone d’attente et vieilles méthodes policières19/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1697.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Roissy : Nouvelle zone d’attente et vieilles méthodes policières

Le nouveau centre de rétention de Roissy qui vient d'ouvrir ses portes, remplace celui qui avait été "improvisé" dans l'hôtel Ibis et dans divers locaux plus ou moins sordides de l'aérogare. Les conditions dans lesquelles seront logées les personnes "retenues" - officiellement pour vérifier si leurs papiers sont valides, si elles peuvent bénéficier du droit d'asile, etc. - devraient être conformes aux normes définies par la loi. Petites chambres claires, mobilier coloré, salles pour rencontrer un avocat ou la famille, téléphones,... derrière deux rangées de barbelés de deux et quatre mètres de hauteur.

Le gouvernement a donc décidé de faire un geste pour améliorer les conditions matérielles de la rétention, à la suite entre autres des protestations des organisations de défense des droits de l'homme. Mais il n'a pas du tout l'intention d'assouplir sa politique sur le droit d'asile (pas plus que sur le statut des sans-papiers).

On peut donc avoir des inquiétudes quant à la façon dont seront traitées les personnes retenues dans cette zone d'attente "aux normes de l'hôtellerie".

La veille de l'inauguration de ce centre, trois membres de la police de l'air et des frontières de Roissy étaient mis en examen et deux d'entre eux écroués pour des faits qui remontent à 1998. Ils sont accusés d'avoir injurié, menacé d'une arme et violemment frappé un homme dont ils avaient la garde.

Le "ménage" a peut-être été fait à l'hôtel Ibis, mais il reste à faire dans la tête des flics chargés officiellement d'"accueillir" les demandeurs d'asile.

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