Vendredi 5 janvier, le personnel de chirurgie viscérale du centre hospitalier universitaire (CHU) d'Angers a obtenu la création de huit postes d'infirmières : quatre dès janvier et quatre à l'ouverture, prévue en avril-mai, d'une unité de soins intensifs.

En décembre, la majorité d'entre nous s'était déplacée à la direction pour exposer en quoi la situation ne pouvait plus durer : le manque de sécurité pour les opérés, 1 500 heures supplémentaires en un an, 33 rappels à domicile en 55 jours, une seule infirmière et trois aides-soignantes. le week-end pour 19 à 24 malades. De plus, le personnel épuisé n'était pas remplacé lors des arrêts de travail.

La direction a proposé, dans l'immédiat, la fermeture provisoire de 21 lits au moment des fêtes de fin d'année. A plus long terme, le seul projet, c'était de fermer sept lits dans un service (Curtillet) et de regrouper médecine et chirurgie digestive. Le directeur promettait de faire une démarche auprès de l'Agence régionale, mais disait qu'il ne fallait pas croire au «Père Noël».

Le personnel en colère a décidé d'alerter lui-même tous les échelons de l'administration en déposant un préavis de grève pour le 5 janvier, date du Conseil d'administration.

Et c'est ainsi que la promesse de huit postes a été obtenue. Il restait à obtenir des garanties sur la date d'embauche et l'organisation nouvelle du service. C'est ce que nous avons obtenu en maintenant notre mouvement de grève et en venant en nombre demander des comptes au Conseil d'administration.

Nous avons ainsi obtenu l'assurance que quatre infirmières seraient embauchées en janvier. Et rendez-vous a été pris fin janvier pour vérifier la réalité de ces embauches. Si les promesses ne sont pas tenues, nous sommes déterminées à remettre ça. Et la direction sait maintenant que ce ne sont pas des paroles en l'air.