Armes à l’uranium appauvri : L’intervention militaire dans les Balkans tue encore !12/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1696.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Armes à l’uranium appauvri : L’intervention militaire dans les Balkans tue encore !

On se souvient comment, lors des interventions militaires des Etats-Unis et des principales puissances impérialistes, leurs alliés, dont la France, dans les Balkans et précédemment contre l'Irak, l'ensemble de la presse écrite, dite d'information, et les chaînes de radio et de télévision s'étaient faits sans vergogne les porte-parole des gouvernements et des états-majors des grandes puissances. Il s'agissait de convaincre l'opinion internationale que ces interventions n'avaient que des buts démocratiques et humanitaires et de leur caractère absolument indolore, sans aucune perte pour les populations civiles comme pour les militaires des armées impérialistes. L'extrême précision des armes modernes permettait de frapper exclusivement des objectifs militaires, dépôts et usines d'armement, convois de véhicules blindés ou aérodromes et avions militaires...

La mort récente de leucémie d'un soldat du corps expéditionnaire italien dans les Balkans vient rappeler que les choses ne se sont pas passées de manière aussi idyllique. Cinq autres soldats italiens sont morts précédemment de manière identique. Un septième, malade et hospitalisé, serait mourant. En Belgique, cinq soldats de retour des Balkans sont décédés d'un cancer. De son côté, le ministère français de la Défense a révélé l'existence de «quatre cas» français.

Le gouvernement italien s'est résigné à interpeller l'OTAN, mettant en cause l'utilisation d'obus et de roquettes contenant de l'uranium appauvri. On sait maintenant que l'uranium appauvri présente des risques toxiques liés à sa radioactivité. Cependant, l'état-major américain refuse tout moratoire sur les armes contenant de l'uranium appauvri. De son côté, le gouvernement français attendrait le résultat des études effectuées sur les quatre malades français actuellement hospitalisés pour décider quoi que ce soit !

Tous ces généraux et ces ministres sont plus cyniques qu'irresponsables. Ils savent très bien qu'une guerre n'est jamais propre ni sans conséquences dramatiques pour ceux qui la subissent comme pour ceux qui en sont les instruments. Et quand les conséquences de leurs choix commencent à devenir évidentes, y compris pour la santé des soldats qu'ils ont envoyés sur le champ de bataille, ils ont recours sans problème à une autre arme essentielle de leur panoplie : la désinformation.

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