Vache folle et nouvelle taxe : Les capitalistes de la distribution veulent faire payer les consommateurs22/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1693.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Vache folle et nouvelle taxe : Les capitalistes de la distribution veulent faire payer les consommateurs

Une nouvelle taxe sur tous les achats de viande serait prochainement décidée par le gouvernement et intégrée dans la loi de finances rectificative pour l'année 2000, après vote des députés.

Cette taxe d'un montant de 3,9 % serait destinée au financement de l'élimination des farines animales, conséquence de leur interdiction. Elle concerne les grossistes et toutes les entreprises de commerce et de distribution, en particulier les grandes surfaces qui ne sont quand même pas complètement dépourvues de responsabilité dans le développement de la crise de la vache folle. Des entreprises comme Casino, Carrefour et tant d'autres possèdent leurs propres réseaux de producteurs bovins (et autres), d'abattoirs, d'usines de transformation et de fabrication de produits alimentaires sur lesquels ces grandes surfaces n'hésitent pas, bien souvent, à apposer leur marque. Et, que l'on sache, ces industriels de la grande distribution n'ont jamais été très soucieux de prendre les devants et d'exiger une véritable transparence et une parfaite «traçabilité» concernant la composition des produits carnés, laitiers ou autres qu'ils proposent dans leurs rayons. Qu'aujourd'hui le gouvernement leur demande de contribuer aux frais de la crise n'est certainement pas ce qu'il fait de plus choquant. Sans compter qu'ils ont parfaitement les moyens de payer...

La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, qui regroupe toutes les grandes marques de la distribution en super- et hypermarchés, s'indigne. Non sans un beau culot, ces géants de la distribution viennent de s'offrir, dans les grands quotidiens, des pleines pages de publicité pour déclarer que ce sont les consommateurs qui devront payer. Cette façon hypocrite de faire semblant de prendre la défense des consommateurs cache (mal) la défense de leurs marges. Car pourquoi ne répercuteraient-ils pas cette taxe sur leurs profits au lieu de la répercuter sur les prix des produits de consommation courante ?

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