SNCM - Contre l’ouverture des lignes de la Corse au privé : Manifestation à Toulon22/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1693.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCM - Contre l’ouverture des lignes de la Corse au privé : Manifestation à Toulon

Plus d'une centaine de marins, d'employés et d'ouvriers de la SNCM du siège de Marseille ont manifesté, ce mardi 19 décembre à Toulon, leur rejet de l'ouverture d'une nouvelle ligne privée Corse-Continent.

En effet mardi 19 vers 7 h 30, le premier car-ferry de la compagnie «Corsica Ferries» touchait le port de Toulon. Cette compagnie avait tout fait pour remplir ce très vieux navire en vendant des places à tout petits prix. Malgré cela il n'y avait pas d'affluence parmi les passagers.

Les rotations des navires de cette compagnie privée privilégieront les rentables périodes de pointe, laissant à la SNCM les rotations sur les petits ports, le ravitaillement par cargo et les périodes creuses.

Les manifestants, marins et sédentaires de la CGT, refusent de voir les lignes de Corse «rentables» ouvertes au privé, au détriment du service public qui garantit au moins une certaine sécurité tant sur le plan des effectifs que sur la fiabilité des navires. Cette politique risque de se traduire pour les salariés de la SNCM par des baisses d'effectifs, voire des licenciements.

Ecoeurés par la politique de Gayssot qui avait donné le feu vert au privé, les marins et les sédentaires ont crié à Toulon leur rejet de cette politique, avec à la fois des invectives à l'encontre du ministre des Transports et des remerciements ironiques.

Très vite les CRS, lourdement équipés, ont chargé brutalement et ont arrosé de gaz les manifestants pour dégager la sortie des voitures du bateau de la «Corsica Ferries». Les accrochages se sont poursuivis ensuite au milieu de la circulation dense du matin. Les tirs de CRS étaient souvent tendus et ont fracassé de nombreuses vitrines et enseignes de commerçants. Cela eut pour résultat de mettre en rogne pharmaciens, cafetiers et autres commerçants qui vinrent dire aux CRS leur fait.

Au retour de la manifestation, pour marquer le coup, le paiement du péage du tunnel Prado-Carénage de Marseille a été suspendu.

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