Ile de la Réunion - A Saint-Denis de la Réunion : Mille manifestants contre la précarité22/12/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/12/une-1693.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Ile de la Réunion - A Saint-Denis de la Réunion : Mille manifestants contre la précarité

Mardi 12 décembre, la FSU, la CGTR, la CFTC, et l'UNSA appelaient à une manifestation dans les rues de Saint-Denis pour dénoncer les emplois précaires dans la fonction publique. A La Poste, 40 % des emplois sont précaires. Il en est de même à l'Education nationale où il faudrait massivement embaucher, ne serait-ce que pour s'en prendre à l'échec scolaire voire à l'analphabétisme qui touchent les enfants des classes les plus défavorisées.

Quant aux mairies, c'est toujours 80 % de leur personnel qui n'est pas titularisé. Combien de cantinières et de cantonniers travaillent depuis 10, 20 voire 30 ans sans que les maires successifs ni l'Etat n'aient pas jugé bon de les embaucher définitivement ? Et pour les différentes équipes politiques qui se relaient à la tête de ces municipalités, c'est tout avantage, non seulement sur le plan des salaires et des conditions de travail, mais encore sur celui des pressions qu'ils peuvent exercer sur ces travailleurs et leur famille, en particulier dans les périodes électorales.

La même situation prévaut au sein du Conseil général et régional où seule une minorité de travailleurs est titulaire de son poste. L'an passé, plusieurs services dépendant du Conseil général ont été liquidés du jour au lendemain, entraînant plusieurs licenciements. Des cantinières ont été contraintes d'accepter des baisses d'horaires avec baisses de salaire correspondantes, sous menace de licenciement. Un salarié employé au service photocopie du Conseil régional n'a pu sauver son emploi qu'au terme d'une grève de la faim de plusieurs jours.

Dans les hôpitaux et cliniques, la situation n'est pas meilleure. Plusieurs centaines d'agents employés dans les Centres hospitaliers départementaux de Saint-Denis, Saint-Pierre et Saint-Benoît, et sans qui bien des services ne pourraient pas fonctionner convenablement, ont des emplois précaires qu'ils peuvent perdre presque du jour au lendemain.

Cette politique contribue à exercer une pression à la baisse sur les salaires et en fin de compte à affaiblir la position des travailleurs face aux directions des grandes administrations et au patronat. C'est pourquoi ceux qui sont descendus dans les rues de Saint-Denis pour crier : «Halte à la précarité» et «A travail égal, salaire égal», avaient entièrement raison.

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