Il a fallu que la majorité des gardiens du métro et du Port de Marseille assiègent le vendredi 8 décembre le bunker qui sert de siège à la société de gardiennage HGS pour que les grévistes commencent à entrevoir une éclaircie.

En effet, pour en finir avec la grève, la direction de la société a d'abord joué sur le pourrissement en faisant la sourde oreille, puis sur le découragement en annonçant que la boîte risquait de déposer le bilan, ensuite sur la division en privilégiant la CFDT plutôt que la CGT qui regroupe la majorité des grévistes, et enfin en faisant appel à la police pour évacuer les grévistes de devant le siège.

Finalement la direction a cédé sur la prime de Noël qui serait de 700 F et de 350 F de bons d'achat, sur la récupération des jours de grève, sur la réintégration de deux gardiens et sur le maintien intégral des effectifs. En outre, des augmentations de 1,5 % en janvier et en août sont obtenues.

De ce qu'exigeaient les grévistes, tout n'a pas été accordé, mais déjà ces deux semaines les ont soudés. Ils ont repris le travail conscients d'avoir obligé la direction à un recul.