Les riches toujours plus riches10/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1687.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Les riches toujours plus riches

Les riches sont toujours plus riches. Ce n'est pas très nouveau. Mais cela se confirme. Au hit-parade des fortunes professionnelles françaises nous retrouvons toujours les mêmes, même si il y a quelques petits nouveaux. Mais en regardant le classement des 500 fortunes professionnelles françaises du Nouvel Economiste, les " bonnes vieilles fortunes de l'économie traditionnelle ne sont pas détrônées ".

A elles seules, les vingt premières du classement cumulent une fortune globale de 600 milliards de francs, soit plus de la moitié des 1 100 milliards que détiennent les 500 premiers patrimoines professionnels.

La patronne de l'Oréal reste la femme la plus riche du monde avec 121 710 millions de francs, suivie par Arnault Bernard pour LVMH avec 97 810 millions de francs. Viennent ensuite la famille Pinault (Pinault Printemps Redoute) 75 790 millions de francs, la famille Halley dont surtout Paul-Louis (Carrefour) avec 52 440 millions de francs, Dassault, en particulier Serge, 32 900 millions de francs, la famille Mulliez (Auchan) 25 000 millions de francs ; Bouygues, Bauderoux (NRJ), la famille Defforey et ses " alliés " et Peugeot 12e, Michelin 13e.

Ces riches le sont encore plus, puisqu'ils ont vu leur fortune s'accroître de manière considérable, au cours du dernier trimestre 1999 et pendant une partie de l'année 2000. La valeur de l'Oréal par exemple a augmenté de 27 % en un an, celle de LVMH de 54 % et celle du groupe de François Pinault d'un tiers. Les 500 fortunes professionnelles dans leur ensemble ont progressé de près de 35 % en un an.

Il y a bien sûr l'arrivée de " bizuths ", comme Eric Delevaque et Sylvain Boj qui ont créé Highjwave Optical Technologie, une entreprise spécialisée dans les composants optiques pour les télécommunications et qui, après deux mois en Bourse, a vu les actions de son entreprise multipliées par sept. Mais ces nouveaux venus ne représentent que 2,2 % dans le total des 500 et ils viennent loin dans le classement... jusqu'à quand ?

Tout cela n'a rien de miraculeux. Cette croissance des profits s'est faite sur le dos des travailleurs à coup de blocage des salaires, d'aggravation des conditions de travail, avec l'augmentation des cadences, et la flexibilité en particulier.

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