Espagne : La Gauche Unie, un avatar du PCE10/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1687.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : La Gauche Unie, un avatar du PCE

La coalition Izquierda Unida (IU - La Gauche Unie) s'est constituée au milieu des années 1980 sous l'impulsion du Parti Communiste d'Espagne (le PCE) qui en est la colonne vertébrale. A côté du PCE se sont retrouvés d'autres groupes minoritaires : une petite formation social-démocrate, le PSOC, la Gauche Républicaine, Espace Alternatif (issu de l'ancienne LCR espagnole), Candidature unitaire des Travailleurs (un groupe qui défend un nationalisme andalou " de gauche "), des mouvements verts et indépendants ainsi que des petits groupes trotskystes.

Depuis la mort de Franco et pendant toute la période dite de " transition démocratique ", la politique du PCE a visé à constituer une alternative de gauche face au PSOE, en s'inscrivant dans le cadre des institutions bourgeoises et en cherchant à y jouer le rôle classique de la social-démocratie. Cette politique de renoncements vis-à-vis d'une attitude de classe a conduit à un échec retentissant et à un effondrement électoral, à la démoralisation des militants et à des divisions internes. Dans le contexte de la venue au pouvoir du Parti Socialiste, le PSOE, en 1982, la création d'Izquierda Unida était une tentative de la part du PCE destinée à lui permettre de regagner du terrain en tirant profit des déceptions que la politique antiouvrière du PSOE engendrait. Mais ce fut, à chaque fois, en même temps un pas de plus vers le renoncement à bien des références marquant l'identité communiste du PCE.

En même temps que IU critiquait la politique du PSOE dans le but d'élargir sa sphère d'influence, elle restait dépendante du PSOE, car sans accord avec le Parti Socialiste, l'objectif de devenir un parti de gouvernement était irréalisable. Et l'un des problèmes d'IU a été que, pendant toute cette période, ses dirigeants avaient beau donner des gages de modération pour se faire admettre, le PSOE au pouvoir, pour sa part, n'a jamais estimé avoir besoin de s'encombrer de cette alliance.

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