SNECMA Gennevilliers (92) - La grève des nettoyeurs : Une victoire pour les salariés03/11/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/11/une-1686.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNECMA Gennevilliers (92) - La grève des nettoyeurs : Une victoire pour les salariés

Après quinze jours de conflit, la grève des nettoyeurs de l'Etincelle, une entreprise extérieure qui intervient à la SNECMA Gennevilliers, a pris fin samedi dernier.

La grève avait démarré le 16 octobre sur trois revendications principales : un temps plein pour une vingtaine de salariés à temps partiel (presque uniquement des femmes), mille francs d'augmentation pour tous et l'application des 35 heures avec des congés supplémentaires (23 jours au total).

La cinquantaine de grévistes (80 % de l'effectif) se sont trouvés confrontés à un patron à deux têtes, celle de l'Etincelle et celle de la SNECMA, décidées à tout pour casser la grève. La SNECMA a exercé toutes sortes de pressions. Elle a fait courir la rumeur de chômage technique ou prétendu que les nettoyeurs ne voulaient pas négocier. Pire : le jeudi 26 octobre, elle a fait intervenir des briseurs de grève recrutés dans la maîtrise, protégés par des huissiers et une brochette de cadres de la SNECMA et de l'Etincelle.

Malgré toutes ces pressions les grévistes sont restés déterminés : occupation des locaux, manifestations dynamiques et bruyantes dans les ateliers la semaine et siège de l'usine le week-end.

Les grévistes ont tenu bon et la SNECMA a dû changer de ton. Dans les ateliers les poubelles débordaient, les sanitaires étaient inutilisables. Près de 150 salariés de la SNECMA ont alors fait valoir le " droit de retrait " exprimant ainsi leur solidarité avec les grévistes.

Devant le ralentissement de la production la direction de la SNECMA a dû reculer. Samedi 28 octobre, en catastrophe, elle a fait venir le patron de l'Etincelle pour lui demander de négocier.

Finalement la direction de l'Etincelle accordait des heures de travail complémentaires pour les ouvrières à temps partiel. Cela pouvait représenter pour les salaires les plus bas jusqu'à 1 700 F d'augmentation de salaire, (en moyenne environ 480 F), neuf jours de congés de plus, une prime de panier pour certains travailleurs qui ne l'avaient pas, et pour tous " une prime de reprise " équivalente à la moitié des jours de grève.

Au bout du compte cette grève a été payante même si toutes les revendications n'ont pas été satisfaites.

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