Parlement européen : L'autorisation du travail de nuit des femmes, une régression sociale27/10/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/10/une-1685.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Parlement européen : L'autorisation du travail de nuit des femmes, une régression sociale

Parmi les différents sujets abordés au Parlement européen lors de sa session du 23 octobre, un rapport est venu en discussion concernant la stratégie communautaire en matière d'égalité entre les femmes et les hommes.

Notre camarade Arlette Laguiller a profité de cette discussion pour intervenir sur une directive communautaire antérieure émanant des institutions européennes et concernant l'autorisation du travail de nuit pour les femmes.

Il est en effet bien trop facile de proposer des pétitions de principe sur l'égalité, qui avaient d'ailleurs l'approbation des députées de Lutte Ouvrière, si l'une des principales applications au niveau des institutions européennes est cette autorisation du travail de nuit pour les femmes, qui constitue une régression sociale.

Notre camarade Arlette Laguiller a ainsi déclaré :

"Toutes les affirmations concernant " l'égalité des chances entre femmes et hommes " trouvent un éclairage cru avec la directive européenne autorisant le travail de nuit pour les femmes.

L'interdiction du travail de nuit pour les femmes était un des rares domaines où, dans certains pays, la législation sociale, en protégeant les femmes, était un peu plus en avance pour les travailleuses que pour les travailleurs.

Incapables de combattre la ségrégation sociale que subissent les femmes dans les domaines de l'emploi, du salaire ou de la promotion professionnelle, incapables par conséquent d'" égaliser les chances " par le haut, les institutions européennes " égalisent " par le bas. Nous nous élevons contre la régression sociale que représente l'autorisation du travail de nuit pour les femmes.

Le travail de nuit dans l'industrie et, plus généralement, dans le secteur marchand, préjudiciable à la santé des femmes comme des hommes, n'a aucune justification sociale et humaine. La seule raison de sa généralisation est la course au profit des entreprises.

Pour supprimer toute ségrégation sociale en la matière, il faut interdire le travail de nuit aussi bien pour les hommes que pour les femmes, à l'exception des seuls domaines des services publics - hôpitaux et transports publics notamment -, où ce travail est socialement utile, à condition de compenser les inconvénients du travail de nuit par une très forte réduction du temps de travail, en protégeant les femmes enceintes."

Partager