L'élection législative partielle de Belfort20/10/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/10/une-1684.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

L'élection législative partielle de Belfort

Dimanche 15 octobre se déroulait le premier tour de l'élection législative partielle de Belfort dans laquelle Chevènement espérait retrouver son poste de député. Dans ce scrutin qui a surtout été marqué par un fort taux d'abstention, Lutte Ouvrière présentait un candidat, Gérard Belot, qui a obtenu 907 voix, soit 5,30 % des suffrages exprimés.

Dans son communiqué, la direction de Lutte Ouvrière a commenté en ces termes les résultats de cette élection :

"Chevènement n'a pas obtenu à Belfort la réélection triomphale qu'il espérait. Un électeur sur cinq seulement s'est déplacé pour lui apporter sa voix. Et le fait que le taux d'abstention ait dépassé 60 % traduit aussi le mécontentement d'une grande partie de l'électorat populaire par rapport à la politique du gouvernement Jospin dont Chevènement a été membre depuis le début.

En prétendant qu'il avait démissionné à propos de la politique corse de ce gouvernement, Chevènement a peut-être gagné quelques voix à droite. Mais il ne répondait en rien aux préoccupations des travailleurs qui voient leur niveau de vie décliner, leurs conditions de travail empirer, et qui à Belfort sont nombreux à être menacés de licenciement par une entreprise qui ne cesse d'accumuler des profits.

Le faible résultat du Parti Communiste Français montre que celui-ci paie sur le plan électoral le prix de sa politique de soutien à un gouvernement qui ne fait rien pour les travailleurs alors qu'il multiplie les cadeaux de toutes sortes aux grandes entreprises.

Quant aux résultats de Gérard Belot, candidat de Lutte Ouvrière, ils montrent que le courant qui s'est exprimé lors des élections présidentielles de 1995, quand Arlette Laguiller a obtenu plus de 5 % des voix, non seulement se maintient, mais se renforce dans certaines régions comme à Belfort.

En ce qui concerne le deuxième tour de cette élection, Lutte Ouvrière n'appelle évidemment pas à voter pour le candidat de la droite. Mais elle n'appelle pas non plus à voter pour Chevènement, un politicien qui se dit de gauche mais qui n'a pas mené au ministère de l'Intérieur une autre politique que celle de ses prédécesseurs RPR.

Nous appelons d'autant plus la population laborieuse à s'abstenir que si le taux d'abstention était dimanche prochain encore plus important et faisait de Chevènement un mal-élu, ce serait une façon supplémentaire de censurer la politique de ce gouvernement qu'il continue de soutenir et dont il sera le candidat."

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