La Poste - Paris 18 : La direction a reculé20/10/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/10/une-1684.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Paris 18 : La direction a reculé

Après neuf jours de grève, la direction du bureau de Poste de Paris 18 Montmartre a dû reculer sur une partie de nos revendications.

Nous nous étions mis en grève le 3 octobre pour exiger le rétablissement des huit tournées de facteurs, supprimées en juin à l'occasion du passage aux 35 heures. Nous réclamions aussi la transformation des CDD en CDI, quatre jours de repos compensateurs pour le travail supplémentaire effectué depuis juin, ainsi qu'une prime pour les chauffeurs.

Mardi 10 octobre, la direction de Paris Nord-Ouest avait fait tout un cinéma, disant qu'elle n'accepterait de négocier que si le bureau était débloqué. Elle avait même sous le coude, disait-elle, un constat d'huissier... Bref, le ton était à l'intimidation. Mais cela n'ayant nullement entamé la détermination des grévistes, dont le nombre n'avait pratiquement pas diminué depuis le début du conflit, la direction changea de langage. Dès le lendemain elle faisait de nouvelles propositions : huit emplois ajoutés à l'effectif du bureau et quatre repos compensateurs payés à l'ensemble du personnel pour le surcroît de travail. En ce qui concerne les CDD, elle accordait le passage en CDI sur place de ceux qui avaient le permis de conduire " dès validation de l'encadrement ". Et pour les autres qui ne possédaient pas ce permis, ils pourraient être pris en CDI en Centre de tri, après accord des directeurs de ces centres. Cela faisait déjà beaucoup de " si ", auxquels s'ajoutaient le problème de la prime pour les chauffeurs. Seule une " étude " était prévue sur ce point. Quatre jours de grève sur neuf étaient payés et la direction promettait des moyens supplémentaires en CDD pour évacuer le courrier accumulé pendant la grève.

Bien sûr, cela ne fait pas totalement le compte. Nous savons qu'il faudra rester prêts à nous mobiliser pour que les vagues propositions de la direction sur les CDI ou la prime de conduite se concrétisent. Il en va de même pour la transformation des huit effectifs supplémentaires obtenus en véritables tournées de facteurs, car pour l'instant rien n'empêche qu'ils soient utilisés simplement à boucher les trous, ce qui n'allégerait pas pour autant le travail de tous.

Mais malgré ces limites, c'est avec le sentiment d'avoir réussi, grâce à notre détermination, à faire reculer la direction, que nous avons repris le travail.

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