Chèques payants : Fabius est contre... en paroles13/10/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/10/une-1683.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Chèques payants : Fabius est contre... en paroles

Les banques ont l'intention, dès l'an prochain, de faire payer à leurs clients les chèques jusqu'alors gratuits. Pour pouvoir disposer de son argent que l'on est quasiment obligé de verser sur un compte bancaire, il faudra bientôt payer !

Les banques expliquent qu'en contrepartie, elles devraient pouvoir rémunérer les comptes courants. Mais ce sera à un taux très faible, de telle sorte que, pour la grande majorité de la population qui n'a pas les moyens de laisser sur un compte plusieurs milliers de francs, l'opération ne peut que se solder par des dépenses supplémentaires. Tout cela est d'autant plus choquant au moment où toutes les banques ont annoncé de faramineux bénéfices : 43 milliards rien que sur les six premiers mois de l'année 2000.

Cette mesure est évidemment très impopulaire. Le gouvernement le sait et, à quelques mois des élections, c'est plutôt gênant. Du coup Fabius, ministre de l'Economie, est intervenu en affirmant que le gouvernement " n'est pas favorable au paiement des chèques ". Mais en dehors de cette déclaration de bonne intention, que compte-t-il faire concrètement ? Fabius va-t-il interdire aux banques de facturer les chèques ? La réponse semble bien être non. D'ailleurs les banquiers, nullement impressionnés, réaffirmaient le lendemain même du discours du ministre qu'ils maintenaient leur projet.

Ils savent bien qu'entre les effets d'annonce médiatiques et les actes, il y a un monde.

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