Hôpital Charcot (Plaisir - Yvelines) : Une semaine de grève à la suite d'une agression - c'est du personnel supplémentaire qu'il faut !29/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1681.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Charcot (Plaisir - Yvelines) : Une semaine de grève à la suite d'une agression - c'est du personnel supplémentaire qu'il faut !

Ë l'appel des trois syndicats, CGT, SUD-CRC et FO, le personnel de l'hôpital Charcot, à Plaisir dans les Yvelines, a fait une semaine de grève à la suite d'une agression dont avaient été victimes, au début du mois de septembre, deux infirmiers de l'hôpital. L'un d'entre eux avait eu la gorge tailladée avec un morceau de verre par un malade en crise et l'autre avait été blessé gravement à la main.

Il s'agit d'un hôpital psychiatrique où les actes de violence sont de plus en plus fréquents. Une situation dont l'aggravation semble avoir suivi, ces dernières années, expliquent des infirmiers de l'hôpital, celle du chômage et de la misère. La politique de restrictions budgétaires et de réductions des effectifs dans les hôpitaux suivie par les gouvernements successifs a complété le tableau. Et cela fait plusieurs années que le personnel de Charcot demande, sans succès, les effectifs supplémentaires qui seraient indispensables pour encadrer suffisamment les malades et assurer de meilleurs soins, tout en garantissant la sécurité du personnel.

La direction ne faisant toujours rien à la suite de cette agression du 2 septembre dernier, la grève a été votée lundi 18 septembre par une assemblée générale réunissant 160 personnes. Pendant toute la semaine la quasi-totalité du personnel (il y a environ 500 infirmiers, aides-soignants, personnel technique et administratif) participait à la grève, avec des assemblées générales quotidiennes toujours aussi nombreuses, malgré la nécessité de continuer à assurer les soins. Jour et nuit un piquet de grève restait aux portes de l'hôpital. Car il avait été décidé de bloquer toute nouvelle admission, c'est-à-dire essentiellement celles des patients amenés en hospitalisation d'office par la police ou la préfecture.

Les négociations avec la direction ont porté essentiellement sur une mesure provisoire nécessaire au moins pour éviter que de tels événements ne se reproduisent et assurer la sécurité du personnel soignant, à savoir l'embauche d'une équipe de sécurité destinée à épauler le personnel soignant, à son appel et sous son contrôle évidemment. Mais même là-dessus, la direction a été dure de la feuille. Le personnel estimait qu'il fallait au moins trois personnes 24 heures sur 24 ; la direction ne voulait parler que d'une, puis de deux personnes. Et encore rien ne disait que cette mesure provisoire n'allait pas, de sa part, devenir une solution définitive et remplacer les embauches nécessaires de personnel soignant.

Il a fallu toute la semaine de grève, pour que la direction accepte enfin une équipe de trois personnes en permanence et s'engage noir sur blanc à ce que cela ne soit pas déduit des effectifs soignants nécessaires. Et les jours de grève seront payés.

Car bien évidemment, si cette mesure ne peut répondre qu'au problème le plus urgent, et au moins rassurer le personnel, cela ne résoud pas la question de fond qui est d'obtenir, non une équipe de sécurité extérieure, mais bien une augmentation importante et permanente de personnel soignant.

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