Argentine : De beaux lendemains pour les tortionnaires de l'ex-dictature29/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1681.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Argentine : De beaux lendemains pour les tortionnaires de l'ex-dictature

L'ex-tortionnaire argentin Jorge Olivera est rentré libre en Argentine le 20 septembre. Cet ex-lieutenant-colonel avait été mêlé aux tortures et assassinats lors de la dictature militaire de 1976 à 1983. Il était plus particulièrement accusé de la mort d'une jeune Française, Marie-Anne Erize, en 1976, et avait été arrêté pour ce crime en Italie le 6 août dernier. Un juge français demandait son extradition. Mais la justice italienne a déclaré qu'il y avait prescription en reprenant à son compte les " preuves " de la défense qui produisit à cet effet un certificat de décès de la victime, certificat que, depuis presque vingt-cinq ans, la famille n'avait jamais pu voir !

La mansuétude des juges italiens s'ajoute celle de l'Etat argentin, qui a édicté en 1987 une loi d'amnistie dite d'" obéissance due ". Jorge Olivera pourra donc couler des jours tranquilles à Buenos Aires, où, devenu dirigeant d'un cabinet d'avocats, il s'emploie, entre autres, à défendre l'ancien chef de la dictature militaire !

Cette nouvelle a scandalisé les associations argentines de défense des droits de l'Homme, et les milieux oppositionnels. Des journaux de gauche argentins soulignent qu'il y a peu de temps, le ministre de la Défense italien était venu en Argentine défendre la candidature d'une société italienne pour l'installation dans le pays d'une vingtaine de radars. Voilà peut-être de quoi expliquer l'orientation, très pro-argentine, de ces juges !

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