Transport routier : Des patrons qui obtiennent plus vite satisfaction que leurs salariés15/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1679.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Transport routier : Des patrons qui obtiennent plus vite satisfaction que leurs salariés

Chacun a pu constater la rapidité avec laquelle le gouvernement a reculé devant les manifestations des patrons routiers. Après deux jours de blocage des dépôts, le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot leur a accordé d'importantes concessions.

Quand ce sont les salariés des entreprises de transport qui protestent contre leurs bas salaires et les conditions de travail, les choses vont bien plus lentement. Ainsi, en novembre 1996, après douze jours de grève, les routiers avaient signé un accord prévoyant de baisser l'âge de la retraite à 55 ans et d'inclure en partie les heures d'attente dans les horaires de travail. Ce que les salariés réclamaient n'était d'ailleurs, entre autres, que le respect de l'accord signé deux ans plus tôt, qui prévoyait de ramener le temps de travail à 242 heures mensuelles en octobre 1995, pour arriver à 200 heures en 2000.

Alors, bien sûr, en 1996, la droite était au gouvernement, Juppé était Premier ministre et Pons ministre des Transports. Mais depuis (et les chauffeurs l'ont rappelé en se désolidarisant de leurs employeurs), leurs conditions de travail et de salaire n'ont pas changé et Gayssot, ministre communiste, qui est si prompt à faire des concessions aux entrepreneurs, n'a jamais rien fait pour les obliger à respecter les accords signés.

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