Echos des entreprises (extraits des bulletins Lutte Ouvrière)15/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1679.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Echos des entreprises (extraits des bulletins Lutte Ouvrière)

La loi Aubry sur les 35 heures : La vérité des chiffres

La SNCF n'arrête pas de prétendre qu'elle embauche. La réalité est bien différente.

Sur la région Rhône-Alpes, les chiffres qu'elle annonce pour l'année 1999 sont clairs : 21 cheminots en moins, progression de moitié des emplois en CDD. Bref, précarité en hausse d'un côté, et suppressions d'emplois de l'autre. Mais où sont les effets de la réduction du temps de travail sur l'emploi ?

SNCF Ateliers d'Oullins (Rhône)

Stop à l'intensification du travail

Au Fret, ces douze derniers mois, nous avons traité 25 % de tonnage de plus que l'an dernier.

La mise en place de la RTT n'a rien arrangé car les effectifs sont toujours insuffisants (à peine 10 % d'embauches).

Assez de travailler comme des fous ! Pour nous, l'équation est simple : plus de charge de travail nécessite plus de postes !

AIR FRANCE (Roissy)

Vorace

Entre ses dents de piranha, les 35 heures cela ressemble de plus en plus à du temps qu'on nous vole.

Pour les congés, elle grince des dents pour ne pas nous donner ce qu'on veut. Et la voilà qui se raidit dans les " c'est pas possible à cette période-là, c'est annualisé maintenant, il faut calculer... ".

Voilà bien les promesses du piranha : elle nous a promis la Lune pour nous attirer dans ses filets, et maintenant elle veut nous bouffer tout crus.

Messagerie trouble

Tout devait être transparent, tout devait être simple pour la mise en place de l'ARTT et la présentation des scénarios.

Mais voilà, pendant que nous nous préparons à partir en randonnée à la montagne, le téléphone sonne. Et là, une voix doucereuse nous susurre de gentils mots : " Comme tu ne travailles pas le samedi, tu peux faire un petit effort et accepter une heure le jeudi ou une journée au mois d'octobre ". La voix continue ses propositions insistantes et louches qui ne nous arrangent absolument pas.

Alors, pas possible d'être tranquille en vacances, non !

CCP (Marseille)

L'insécurité au travail

Seule la santé des profits compte

Malgré des demandes réitérées, Renault se refuse toujours à répondre sérieusement sur l'emploi des éthers de glycol à l'usine.

Pourtant les risques que ces produits entraînent sont bien connus. Et il serait facile de faire l'analyse des produits utilisés dans l'usine. Il y a même des laboratoires spécialisés pour cela qui travaillent pour la CRAM.

Mais Renault se cache derrière le secret industriel. Et ça compte beaucoup plus que notre santé, visiblement !

Renault (Douai)

La direction nous met en danger

La semaine passée, un berceau contenant un pont est tombé en bout de ligne, juste au-dessus d'un passage piéton. Ces ponts étaient stockés à cet endroit alors qu'ils n'avaient rien à y faire. Encore une fois un accident a été évité. Mais avec la multiplication des stocks sauvages, des encombrements de toute sorte liés à la production, on frôle en permanence la catastrophe. Nous ne pouvons pas compter sur la direction pour que la sécurité soit respectée, car c'est bien elle qui pousse à cette situation.

Puisque les règles de sécurité existent, à nous de l'obliger à les respecter.

RVI (Vénissieux)

La rentrée

C'est reparti

Cela fait une semaine que nous avons repris le travail. On ne dirait pas qu'on a eu un mois de vacances car les jambes sont déjà lourdes ! Et à la rentrée il n'y a pas eu de miracle question cadences, et ce n'est pas la misérable augmentation du SMIC qui va nous réjouir.

C'est reparti pour un tour ? Tant que nous ne mettrons pas notre grain de sable dans la mécanique de l'exploitation patronale.

Changement

Nous venons encore de changer de directeur des relations humaines. Comme un ouvrier, il est en CDD. Eh oui, la précarité touche tout le monde... même les chefs du personnel !

Mais on alignerait bien nos payes sur la sienne.

BATA (Hellocourt - Moselle)

On repartirait bien en vacances

Les bureaux n'ont pas changé. Certains chefs pinailleurs n'ont pas fait de stage d'amabilité. Le feuilleton de la RTT à la sauce patronale est toujours aussi mauvais. Les ascenseurs n'ont pas suivi un traitement contre l'asthme.

Quant aux salaires, après l'été, ils semblent encore plus légers... légers...

C'est clair, nous voilà rentrés !

URSSAF (Montreuil)

Manque de moyens...

Un été pourri

Cet été, comme dans tous les établissements des Hospices Civils de Lyon, un nombre de lits important a été fermé par économies budgétaires (1 482 sur 4 000 en août sur les HCL, d'après Le Progrès). Les lits ferment, y compris dans les spécialités où il y a une forte demande.

Le personnel des services d'urgence, qui a une obligation d'accueil et de soins, passe alors une grande partie de son temps à appeler les services pour trouver un lit, entraînant ainsi des situations inadmissibles pour les malades.

Ainsi au pavillon N, une moyenne de 30 à 40 coups de fil étaient nécessaires pour trouver un lit. Encore aujourd'hui une quinzaine de malades passent la nuit à la porte.

Le personnel présent a dû alors pallier le manque de moyens en se démenant dans tous les sens.

Malgré les soi-disant moyens supplémentaires pour améliorer le fonctionnement des hôpitaux, on voit la réalité en juillet et en août.

Hôpital Edouard-Herriot (Lyon)

... et de personnel

La direction est recalée aux tests

Beaucoup d'intérimaires sont proposés aux tests d'embauche par leurs chefs, qui estiment, à juste titre, qu'ils doivent être embauchés. Pour des raisons souvent obscures, très peu les réussissent, alors que la plupart ont le sentiment que les tests ont été bons... et que ces camarades font leur travail depuis des mois et des mois.

Parfois on console les intérimaires en disant que, si cette fois ils ont loupé les tests, ils pourront toujours les repasser dans quelques mois.

Les raisons de ces échecs sont claires. La Sovab ne compte créer des emplois qu'au compte-gouttes et préfère largement utiliser de la main-d'oeuvre précaire, qu'elle remplace périodiquement tout en faisant semblant de ne pas la jeter directement.

Les tests ? Un alibi pour la Sovab pour justifier qu'elle n'embauche pas.

SOVAB - Renault (Batilly - Moselle)

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