CRAM - Nantes : Non à l'arbitraire dans les embauches !15/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1679.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CRAM - Nantes : Non à l'arbitraire dans les embauches !

A la Caisse Régionale d'Assurance Maladie de Nantes - entreprise de près de 900 salariés - les recrutements se sont toujours faits par des " listes d'embauches ". Un concours ou examen est organisé et le nombre voulu de candidats est placé sur une liste. L'intégration à la caisse se fait alors au fur et à mesure, au bon vouloir de la direction.

Seulement, le dernier recrutement a été l'occasion pour la direction de tester et d'essayer de faire passer de nouvelles méthodes répandues dans le secteur privé, voire même d'innover...

La liste d'embauches devait contenir 48 noms. Mais pour en arriver là, tous les moyens ont été bons : exclusion de gens n'ayant pas le bon cursus et même... tirage au sort !

Les " élus " ont alors été conviés à une entrevue sans caractère sélectif. Mais il en fut tout autrement : davantage que d'entrevues, il s'agissait d'interrogatoires de choc. A tel point que certains jeunes en sont sortis en larmes...

Suite à cela, la liste des 48 " futurs embauchés " fut retirée des panneaux d'affichage et remplacée par une nouvelle liste de... 46 noms. Deux candidats avaient donc été exclus, au mépris des engagements pris par la direction elle-même et sans le moindre motif valable.

C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Nous avons déjà manifesté notre mécontentement en investissant à 200 personnes par trois occasions - dont un débrayage d'une heure - les locaux de la direction.

La mauvaise foi est complète du côté de celle-ci et le personnel présent a pu observer son mépris, autant vis-à-vis de nous que des deux jeunes exclus. On en est tous ressortis remontés, même si nous n'avons pas encore obtenu satisfaction.

Une assemblée générale doit décider de la suite à donner.

Il y aurait bien besoin d'embauches pour faire face à l'intensification du travail programmée par la direction à coups de non-remplacements des départs en retraite ou des mutations. La situation se dégrade depuis des années et les salaires - les nouveaux reçoivent un complément pour atteindre... le SMIC - sont bloqués. Il se peut que bientôt tout ça leur revienne dans la figure.

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