AtoFina - Carling - Saint-Avold (Moselle) : Pendant que les profits explosent, les licenciements continuent15/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1679.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AtoFina - Carling - Saint-Avold (Moselle) : Pendant que les profits explosent, les licenciements continuent

La plate-forme chimique Atofina (filiale chimique du groupe TotalFinaElf) de Carling-Saint-Avold en Moselle était à l'arrêt le 29 août dernier. La CGT avait appelé à la grève pour protester contre le licenciement d'un militant syndical, Yves Meyer.

Employé dans l'entreprise depuis 1976 et militant CGT depuis cette date, Yves Meyer avait participé avec plusieurs centaines de travailleurs en octobre 1993 à une manifestation au siège d'Elf Atochem à la Défense pour protester contre un plan de suppression d'emplois. Les CRS avaient délogé les manifestants de façon plutôt musclée.

Par la suite, il était parti travailler à l'étranger pour Atofina. Sa compagne, également employée à Carling, avait pris un congé sans solde pour l'accompagner.

De retour de l'étranger, elle eut bien du mal à obtenir sa réintégration dans l'entreprise, un responsable de l'entreprise allant même jusqu'à lui dire que, puisqu'elle portait maintenant le même nom que son mari (ils se sont mariés il y a peu et étaient concubins au moment de leur départ de Carling), cela posait des problèmes pour la réintégrer dans l'entreprise ! Finalement, elle a pu retrouver un poste.

Son mari, lui, a été purement et simplement licencié le 22 août dernier, pendant ses congés. Le motif officiel est qu'il aurait refusé le poste qu'on lui proposait : un emploi à Reims, à 250 km de Carling ! Voilà un trust qui n'a pas plus de respect pour la nature que pour les travailleurs.

Les Meyer ne sont pas prêts à se laisser faire. Ce licenciement est scandaleux et montre que les grands groupes qui font des milliards de profits sont aussi des licencieurs de première.

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