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Pompiers : De moins en moins gratuits
De plus en plus, les interventions des pompiers dites " non urgentes " sont facturées. Par exemple, à partir de la mi-septembre dans l'Essonne, il faudra payer 200 F pour déloger un essaim de guêpes, 1 500 F pour l'ouverture d'une porte ou le déblocage d'un ascenseur. Quand le 18 sera appelé, un pompier sera alors chargé d'évaluer s'il s'agit d'un déplacement urgent ou non, à facturer ou non.
Si les tarifs varient d'un département à l'autre, cette tendance à faire payer de plus en plus le déplacement des pompiers est la même partout. Les responsables des centres de secours mettent en avant que " les pompiers ne doivent pas être les bonnes à tout faire du secours " et prétendent que cela ne pose aucun problème de sécurité. Mais la véritable raison est bien la recherche d'économies : le Conseil Général de l'Essonne, qui finance le Centre de Secours, a déjà inscrit à son budget un million de francs d'économies à ce titre.
Les syndicats de pompiers, eux, s'y opposent en disant, à juste titre, que " cela revient à privatiser une mission de service public. Nos interventions doivent rester immédiates et gratuites. " Par ailleurs, les risques inhérents à cette procédure ne sont pas absents. Cette mesure incitera par exemple des particuliers à déloger eux-mêmes les essaims, ou en général à agir par eux-mêmes, au risque de finir à l'hôpital.
De toute façon, sécurité ou non, la sanction par l'argent pèsera sur les plus démunis. Alors, les pompiers défendent leur mission, qui consiste à servir le public. Et on ne peut que les encourager.