Continental (Clairoix - Oise) : Même pendant les congés, ils nous gonflent01/09/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/09/une-1677.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental (Clairoix - Oise) : Même pendant les congés, ils nous gonflent

L'usine de pneus Continental de Clairoix, dans l'Oise, compte un peu plus de 800 ouvriers et appartient à un trust dont les bénéfices ne cessent d'augmenter chaque année. Comme partout ailleurs, Continental fait ses bénéfices en augmentant les cadences, en rognant sur les salaires et en se débarrassant de travailleurs sous n'importe quel prétexte, en particulier en se débarrassant de travailleurs malades : c'est ainsi qu'en près de trois ans, la direction s'est débarrassée de près de 10 % de l'effectif ! Et aujourd'hui, il y a près de 130 intérimaires !

Continental rogne sur tout. Et, en particulier en juillet et août, la direction a cherché à tirer sur la corde au maximum. Ces mois sont, d'après Continental, des mois de mi-activité. En fait, comme dans beaucoup d'usines, le patron fait pression pour que l'usine tourne à plein régime. Le patron, toujours aussi rapiat, a commencé par nous demander une heure de plus de production dans la semaine des congés et du 14 juillet. Sous prétexte de démarrage de sa nouvelle organisation du travail des 35 heures, la direction a envoyé un courrier aux camarades de SD (l'équipe spéciale du week-end) pour leur annoncer leur retour le 1er septembre au lieu du 2. Aux Calandres, un nouvel horaire a été affiché pour les quelques jours d'août en mi-activité. Mais cet affichage est allé à la poubelle, car avec ce nouvel horaire, ce n'était pas de la mi-activité, mais de l'activité entière que le patron cherchait à nous imposer.

Et durant tout l'été, cela a été la valse à n'importe quel temps. Dans tous les secteurs, les chefs sont venus nous voir à plusieurs reprises pour nous proposer n'importe quel horaire de nuit, de matin, ou d'après-midi. Et pour couronner le tout, comme dans le reste de l'année, les chefs ont fait le tour pour demander de faire les heures supplémentaires, très étonnés... de nous entendre les refuser !

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